Histoire d’un Coran du Maroc offert à la mosquée d’Al-Aqsa + Photo

10:34 - October 13, 2020
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Téhéran(IQNA)-Le musée islamique de la mosquée d’Al-Aqsa abrite un manuscrit du Coran offert il y a 7 siècles par Abu al-Hasan Ali ibn Uthman ibn Ya'qub al-Marini, surnommé Mansour Billah, unique par rapport aux autres manuscrits coraniques de cette époque, et témoin de l'art islamique du Maroc et de l'amour du peuple de ce pays pour Al-Quds et la mosquée Al-Aqsa. 
Selon le site d'information Al-Jazeera, ce Mus'haf (manuscrit coranique) est conservé dans un coffret carré en bois orné de motifs argentés où se trouvent les parties du Coran et des copies de la lettre de dotation qui déclare : « La lecture de cette copie du Coran doit être faite à l'intérieur du Dôme du Rocher, suivie par les salutations au Saint Prophète de l'Islam, au donateur, à ses parents, ses enfants et tous les musulmans. Le récitant doit un vertueux mémorisateur du Coran ».
 
Le sultan Aboul Hassan Mansour Ballah Marini, surnommé Amir al-Muslimin, était un Berbère connu pour son ascétisme, sa piété et sa belle écriture qu’il avait héritée de son père. Pendant son règne, Abou al-Hassan a créé plusieurs centres religieux et éducatifs, des écoles et des mosquées, en particulier en Egypte. 
 
Tout au long de l'histoire, les dirigeants musulmans ont considéré le Coran comme l'un des cadeaux les plus précieux et pour renforcer leurs relations politiques et diplomatiques avec les autres pays, offraient des Corans en cadeau.
 
Le sultan Aboul Hassan Marini vivait à l’époque du roi Nasser Muhammad bin Mansour Qalawun, le sultan mamelouk en Egypte. Le sultan Aboul Hassan a offert quatre manuscrits du Coran qu'il avait rédigés de ses propres mains, au sultan Nasser Muhammad ibn Mansour Qalawun qui en offrit un à la Sainte Mosquée de La Mecque, un à la Mosquée du Prophète à Médine, et un troisième à la Mosquée Al-Aqsa. A l'exception du Mus’haf qui se trouve au musée de la mosquée d’Al-Aqsa, il ne reste aucune trace des autres manuscrits.
 
En 2020, une Palestinienne vivant à Jérusalem nommée Samar Nimr Bakirat, restauratrice de manuscrits, a entrepris une étude du Mus’haf de Marini sous ses aspects matériels et artistiques.
 
A ce sujet, elle a déclaré : « L'étude du Mus’haf marocain a demandé beaucoup de patience et d'efforts. J'ai examiné toutes les sections de ce manuscrit de manière méthodique et approfondie. J'ai séparé les composants de ce Coran pour connaître leurs détails matériels et comment les pages avaient été cousues, et j'ai essayé d'examiner attentivement le style de la gravure sur la couverture et les éléments d'écriture et d'embellissement des pages. 
 
La boîte qui accompagne le Mus'haf marocain et les peaux sur lesquelles sont rédigés les versets ont contribué à la préservation du manuscrit. Cinq parties de ce Mus'haf avaient disparu qui ont été réécrites à l'époque ottomane en 1807, par Hadj Mubarak bin Abd al-Rahman al-Maliki, et en 1932 la trentième partie de ce Mus'haf a disparu, seulement 24 parties appartiennent au Sultan Marini. 
 
Les titres et la fin des sourates de ce Mus'haf sont écrits en écriture coufique, mais le texte du Mus'haf est écrit en simple écriture marocaine sans aucune décoration, avec une substance composée de substances aromatiques comme le safran et le musc, imprégnée d'encre de carbone. Les divers motifs ornementaux au début de chaque partie, qui incorporent de beaux éléments géométriques, des fleurs et des plantes colorées, reflètent la beauté de l'art islamique marocain à l'époque d’Al-Marini. 
 
La couverture de ce Coran est décorée avec beauté et précision, de fils d'or et d'argent, mais la boîte est couverte de cuir et brodée de fils d'argent et de motifs géométriques uniques et différents de l'art de l'Orient. La valeur historique de ce manuscrit est très élevée et ni le peuple de Jérusalem ni le Maroc ne peuvent en fixer le prix. Ce Coran est une preuve historique de l'attention des dirigeants et du peuple marocain à la ville de Jérusalem ».
 
Tags: coran ، manuscrit
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