La coalition « arabo-sioniste » est une soumission absolue + film
Téhéran(IQNA)-L’Accord de normalisation des relations des Émirats arabes unis et de Bahreïn, avec le régime sioniste et le soutien du président américain Donald Trump, a été vivement condamné dans de nombreux pays islamiques et par les groupes de résistance palestiniens.
Baqir Darwish, président de l'Association des droits de l'homme de Bahreïn, a déclaré : « L’affichage des relations entre les régimes arabes traîtres et le régime sioniste est plus dangereux que la normalisation. Cette coalition signifie le renforcement des relations, une soumission totale à la tyrannie et la négation des intérêts des nations et de leur volonté ».
Le correspondant de l'Agence iranienne de presse coranique (IQNA) au Bahreïn, s’est entretenu avec Baqir Darwish sur la normalisation des relations entre Bahreïn et le régime sioniste, et ses effets sur le monde arabe, en particulier la question palestinienne, qui a déclaré : « Nous ne parlons pas seulement de la normalisation apparente des relations de certains régimes du Golfe Persique avec le régime sioniste. Ce qui se passe est beaucoup plus large et plus tragique qu’une simple normalisation des relations.
Le gouvernement américain et les occupants n'acceptaient plus de relations secrètes avec les Arabes, car ces régimes arabes comme le Bahreïn et les Émirats arabes unis, entretiennent des relations de longue date avec le régime des occupants. Cet accord annonce quelque chose de plus dangereux que la normalisation et dans l'avenir, nous entendrons des nouvelles qui perturberont la sécurité de la région.
La présence des sionistes dans la région du Golfe Persique, aura sans aucun doute des conséquences, et permettra de reconstruire la coalition des anciens régimes et de la renforcer avec le régime sioniste. Le régime sioniste utilise pleinement les outils dont disposent les régimes du Golfe persique pour renforcer sa présence dans la région, et nous verrons désormais comment certains médias arabes du Golfe persique attaqueront les groupes et les idéaux palestiniens, notamment les réseaux saoudiens et les médias d'Etat bahreïnis. Par conséquent, l'alliance arabo-sioniste et son officialisation signifient un renforcement des relations et la reconnaissance de la souveraineté absolue du régime sioniste sur les nations et leur volonté.
À l'heure actuelle, les Emirats veulent être le modèle politique d'un pays islamique, ami des sionistes et du gouvernement américain. Cette approche a créé des tensions dans la région, car certains régimes du Golfe indirectement, soutenaient les groupes takfiristes.
Au Bahreïn, plusieurs religieux chiites ont rejeté la normalisation, et la position de l'Ayatollah Issa Qasim, chef du mouvement islamique de Bahreïn, à cet égard, était claire. Par conséquent, au niveau national, le gouvernement bahreïni ne peut trouver aucune justification religieuse à sa politique, car les religieux sont unanimement opposés à cette question.
Les responsables bahreïnis parlent d’un dialogue interconfessionnel alors qu’ils détruisent les mosquées, ciblent les prières du vendredi et les réunions, et persécutent les religieux ! L'accord de compromis entre les Emirats, le Bahreïn et le régime sioniste est un feu vert accordé aux sionistes qui veulent imposer leur domination sur la mosquée Al-Aqsa.
La normalisation pourrait conduire à la mise en œuvre d'un plan saoudo-américano-sioniste pour créer un nouveau Moyen-Orient, conforme aux anciens plans américains et à « le Deal du siècle » de Trump. Netanyahu qui est confronté à des problèmes politiques et juridiques dans les territoires occupés, cherche à échapper à cette crise en renforçant son alliance avec les régimes arabes du Golfe persique.
D’autres pays arabes rejoindront peut-être le train des compromis avec le régime sioniste. Au niveau officiel, certains pays peuvent en conduire d'autres à la normalisation, mais ce que l'opinion publique du monde arabe comprend, c'est que la paix avec les sionistes n’apportera pas la prospérité. Ces gouvernements utiliseront l'alliance avec le régime sioniste pour réprimer davantage l'opposition politique.
Les régimes arabes pensent également qu'une alliance avec les sionistes assurera leur sécurité alors que la sécurité d’un système politique dépend de ses bonnes relations avec la nation et du respect de ses libertés et de ses droits. En Égypte qui est « l’ami d'Israël » depuis de nombreuses années, le peuple égyptien considère toujours les sionistes comme des ennemis, des ennemis des Palestiniens et des ennemis de l’Oummah, et défendra la question palestinienne jusqu'à la fin de l'occupation israélienne.
Les conciliateurs arabes qui parlent maintenant de paix, n'ont jamais été en guerre avec les sionistes. Ils n’ont jamais tiré une seule balle sur le régime d’occupation, mais ont tiré sur les enfants de leur nation et les ont torturés ou tués dans les prisons pour des raisons politiques. De tels accords sont des concessions humiliantes et il n’existe aucun groupe politique ou civil indépendant à Bahreïn, qui approuve le régime d’Al-Khalifa et ses relations avec les occupants.
Le peuple bahreïni rejettera toute forme de normalisation avec les sionistes. Les responsables bahreïniens pour détourner l'opinion publique arabe et internationale, annoncent chaque mois, « la découverte d’un complot terroriste lié à l'Iran » qui a condamné le compromis mais les gens n'ont aucune confiance au gouvernement bahreïni qui torture ses prisonniers politiques et refuse de créer des comités d’enquête indépendants pour traiter ces questions.
Le régime veut créer une atmosphère conforme à la politique anti-iranienne du régime sioniste avec ces fausses allégations contre l'Iran. C'est comme utiliser le terme de "terroristes" pour les manifestants bahreïnis qui sont arrêtés « pour sabotage » et « opérations terroristes ». Le régime d'Al-Khalifa est un des premiers gouvernements qui ont légitimé l’assassinat de Qassem Soleimani, commandant des Forces de Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique, et d'Abou Mahdi al-Mohandes, chef adjoint de l'Organisation de mobilisation du peuple irakien. Ce crime restera dans le registre noir de ces gouvernements.
Pour neutraliser les effets du compromis des nations arabes, en particulier les pays du Golfe Persique, nous devons recourir à des sanctions économiques, politiques et sociales du régime sioniste. Les élites et les organisations de la société civile, ainsi que les partis et groupes politiques, doivent placer la question de la Palestine au sommet de leur ordre du jour et se coordonner avec leurs amis dans le monde entier, pour défendre les droits du peuple palestinien ».
